Captain Nemo's Rifle

1954, Walt Disney se lance dans le sillage du Nautilus en adaptant le célèbre roman de Jules Verne : 20 000 Lieues sous les mers (1869).

Premier film avec comédiens en chair et en os, les aventures maritimes du capitaine Nemo sont un succès et font couler beaucoup d’ancres. Il faut dire que le scénario ne mène pas le spectateur en bateau et que l’organisation de la production peut être qualifiée de tentaculaire.
La qualité visuelle du film repose essentiellement sur deux hommes : Harper Goff de qui vient l’idée de cette adaptation et à qui le public reconnaissant doit le design du Nautilus, et le chef décorateur Emile Kuri qui meubla avec un goût raffiné les différentes pièces de ce sous-marin avant-gardiste. Mais Nemo n’est pas homme à se laisser faire ; aussi il a à sa disposition, outre des tenues de scaphandrier, une arme redoutable : un fusil aquatique.







Nemo’s underwater rifle

Éh oui ! Même si cela peut paraître étrange, Nemo et l’équipage du Nautilus se servent de cette arme projetant un rayon (et accessoirement un harpon…) pour repousser les attaques de requins (et étrangement pas le calmar qui menace la vie du capitaine…). C’est cette arme que j’aie voulu recréer en utilisant les plans originaux de la production.



Je l’avoue et je le dis d’emblée : j’ai suivi les plans dans ses grandes lignes mais je ne me suis pas laissé prendre dans les mailles du filet de l’exactitude. Ma maxime dans de telles situations est « tant que c’est joli à voir et que ça fait illusion… » ! De plus, il n’existe non pas une mais DES props, tous différents à divers niveaux ! Vous voilà avertis.

Sur l’établi du Nautilus

Ces plans ont été agrandis jusqu’à obtenir les dimensions voulues, soit environ 80 cm de long. Ensuite le jeu a simplement consisté à découper la crosse et les « anneaux » dans des épaisseurs de médium fourni non pas par Patrick Jane mais tout magasin de bricolage qui se respecte. La crosse étant plus épaisse que les planches à ma disposition, j’ai du recourir à des collages qui ont été découpés par la suite à la scie à ruban. Pour « tomber » les angles et obtenir les arrondis adéquats, j’ai fait usage de râpes et de papiers abrasifs de gradations variées. Ici pas d’appareil à calibrer, tout se fait à l’œil !




Les anneaux, découpés à la scie sauteuse, ont été recouverts (crosse comprise) de mastic cellulosique de finition. Ici encore, pas d’extra : quelques imperfections ont été sciemment laissées pour gagner du temps et pour donner un « vécu » aux surfaces. Car c’est bien un « prop » que j’aie reproduit, pas un proder irréprochable. Mais le bois à ses limites, aussi le champ des anneaux est recouvert d’une bande de carte plastique assurant une surface lisse, gage d’un résultat crédible.
Le « réservoir d’air » (autre étrangeté pour cette arme projetant un rayon !) est fabriqué dans un tube de PVC dont les extrémités arrondies sont des demi coquilles en plastique provenant de la boîte à rabiots. Le tout mastiqué pour que ça soit plus digeste (Je vous laisse digérer ce calembour !). PVC également pour le canon, sauf la « cage » obtenue en pliant du métal plat, maintenu par un anneau en PVC et (à l’avant) par un bout de bonde d’évier !
La gâchette est la seule à avoir été taillée dans une épaisseur de plexiglas en raison de ses découpes très « western ». Pour le reste, boule de Noël et durite d’essence ont fait l’affaire.

Peinture et assemblage

Toutes les pièces ont été peintes séparément ou presque avec des aérosols, puis assemblées à l’aide de colle(s) et de vis. Pour facilité le passage du canon, j’ai appliqué un peu de vaseline dans les orifices. Et effacez-moi ce rictus !
Concernant les parties cuivrées, il est dit sur le plan que c’est du cuivre martelé. Par chance, j’avais à ma disposition une feuille de plastique présentant une telle caractéristique. Une couche de peinture cuivre et hop ! le tour était joué !








Finition

Les imperfections ont été maquillées en imitant les traces de vert de gris et autres salissures naturelles qui surviennent après que l’eau salée ait fait son œuvre (et en fonction de mon inspiration !). Le viseur est une autre pièce en plexi. La croix de visée est un peu plus exotique puisque ce sont des vibrisses de chat ! Car tout le monde sait que le poisson « chat », et pas que sur Twitter ! Quant au support mural, vous l’aurez deviné, il a lui aussi été découpé dans du médium.








Je vous souhaite bon vent.
J-Marc
Nemotechnik

Superbe speampunk masterpiece 

GENIA:(:17: L BRAVO

Vraiment superbe! C'est une trés belle reproduction, trés dans l'air du temps avec son petit air "steampunk"

vraiment réussi bravo

Merci   Il est vrai que depuis quelques années le Steampunk remporte un franc succès. La version Disney peut en effet être rangée dans cette catégorie !

Tu l'a dégotté où ton plastique à l'aspect martelé?

De ma boîte à rabiots !

Mais encore ? :)

Pas sur, mais on dirait le plastique transparent bosselé qui sert à faire des l'eau pour les réseaux ferroviaires HO.

superbe !! pour la partie martelé ca me fait penser au feuille de métal que l'on trouve dans les grande surface de bricolage cela peut avoir plusieurs aspect entre autre celui ci

oui je connais les feuilles dont tu parle marc, elles existent dans la couleur cuivre, laiton et alu. Je crois qu'on en trouve chez cultura aussi.